La mort de Soljenitsyne nous amène deux évènements hilarants :
Poutine ex-patron du KGB qui vient de recueillir devant la dépouille du vieux russe torturé par les soviétiques, persécuté par le KGB, exilé et déchu de sa nationalité, on en passe et des meilleures… alors Poutine en dévotion devant le vieux résistant c’est à mourir de rire.
Mélenchon, notre Mélenchon national, dernier Mao affiché de la classe politique parisienne dézingue le Soljenitsyne qu’il aurait sans doute prêt à bruler vif s’il l’avait pu. Sur son blog du 4 août (http://www.jean-luc-melenchon.fr/) il le traite « d’inepte rebouteux…d’inepte griot de l’anti-communisme officiel » et il en rajoute à tous les étages :
Je dis que le départ de Soljenitsyne ne manquera pas à la pensée de notre temps. Soljenitsyne était une baderne passéiste absurde et pontifiante, machiste, homophobe, et confis en bigoteries nostalgiques de la grande Russie féodale et croyante. Je n’oublie pas. Je ne pardonne pas. C’était un perroquet utile de la propagande « occidentale ». Utile car au contraire de tous ceux qui avaient dénoncé avant lui le goulag et les camps staliniens, Soljenitsyne était une voix de droite parmi les plus réactionnaire. Les textes de Christian Rakovski et combien d’autres (oserais-je mentionner Léon Trotski ?) ne reçurent ni prix Nobel, ni grasses subventions, ni hébergement fastueux, ni aucun des colifichets dorés dont Soljenitsyne fut gorgé comme une bête de commémorations anti progressiste mise à l’engrais. Ces lignes sont dédiées à leur mémoire.
Ah Mélenchon, Mélenchon, quel lyrisme, quel enthousiasme, quelle vision, quelle finesse dans l’analyse, quelle fidélité dans la pensée ! Reste sur la même voie, par pitié ne change pas d’un iota ta puissance philosophique, nous n’y survivrions pas.