Aimee Mann – 2008/10/31 – Paris la Cigale

par

dans Catégorie :

Aimee Mann repasse à Paris, toujours aussi blonde et délicate, toujours américaine jusqu’au bout des ongles, de ce que les Etats-Unis ont produit de plus abouti dans le folk. Son dernier disque @#%&* ! SMILERS vient de sortir, d’une facture nettement moins tragique que le précédent Forgotten Arm. D’ailleurs sur scène deux claviéristes remplacent les guitares électriques donnant au son une atmosphère plus chaude. Les solos de guitare sont joués au mini-Moog et tout ceci passe excellemment bien.

Habillée de Jeans, d’un gilet velours grenat au dos duquel figure une tête de femme aux cheveux de la même couleur que sa cravate : bleu des mers du sud. Ses musiciens sont également cravatés et élégants. Aimee est belle et détendue, grande et inspirée, professionnelle et intuitive. Elle ne lâche pas une guitare acoustique décorée couleur brune assortie à sa chemise. Une voix chaude, cajolante, enveloppante, un vibrato naturel à la Joan Baez ; une voix suave qui plonge la Cigale dans une félicitée béate, comme une journée de bonheur simple dans une grande prairie aux senteurs entêtantes où la seule question à se poser est de profiter encore de cette douceur avant que le soleil ne sombre.

Dans son dernier disque les paroles de chaque chanson sont illustrées d’un dessin à la Popeye, alors le show, comme le CD, se déroule tel une bande dessinée colorée, avec ses histoires de tous les jours et ses bulles animées : 31 today/ What a thing to say/ Drinking Guiness in the afternoon/ Takng shelter in the black cocoon/ I thought my life would be different somehow/ I thought my life would be better by now/ But it’s not and I don’t know where to turn. Elle s’interrompt au milieu du concert pour interpréter quelques titres à la demande du public et ce n’était sans doute qu’à moitié préparé vu l’état de tension des musiciens durant ces morceaux de hasard.

Merveilleuse Aimee Mann, la Cigale déguste ce folk/country comme un élixir d’éternité, tellement évident même sur un trottoir du boulevard Rochechouart.

01: Stranger Into Starman/Looking For Nothing, 02: Freeway, 03: Dear John, 04: Save Me, 05: Wise Up, 06: Mr. Harris?, 07: Great Beyond, 08: Calling It Quits, 09: Red Vines (solo), 10: It’s not, 11: Long Shot, 12: Super Ball, 13: 31 Today, 14: Borrowing Time, 15: One, 16: Today’s The Day, 17: How Am I Different
Encore : 18: 4th Of July, 19: Deathly

1ère partie : The Submarines, une blonde à couettes, un guitariste nerveux et un batteur jouent un dynamique et opportun warm up.