Des rémunérations qui dépassent l’entendement

A l’issue d’un dîner en ville où l’on revient sur les rémunérations gigantesques de certains patrons, quelques clics sur internet permettent de mesurer celles-ci.

Le site de Total expose les rémunérations de son Top-2 (avec valorisation des actions et options au cours de l’exercice :

  • Thierry Desmaret, président du conseil d’administration, 2007 => 3 792 905 EUR, 2008 => 2 069 430 EUR
  • Christophe de Margerie de « moustache en balai de chiotte », directeur général, 2007 => 5 473 435 EUR, 2008 => 3 806 395 EUR

A priori 2008 est moins rentable que 2007, il est vrai que les cours du pétrole ont diminué à cause de la crise financière. Il y a sûrement des à cotés divers et variés, mais globalement ces rémunérations sont contenues entre 3 et 5 millions d’euros, ce qui semble correct pour une entreprise de cette taille.

En revanche chez Goldman Sachs, on boxe dans une autre catégorie !

  • Lloyd C. Blankfein, pédégé, 2007 => 70 324 352 USD, 2008 => 1 113 771 USD
  • Gary D. Cohn, sous-pédégé, 2007 => 72 511 357 USD, 2008 => 3 661 729 USD
  • Jon Winkelried, sous-pédégé, 2007 => 71 477 910 USD, 2008 => 3 380 773 USD
  • David A. Vilniar, directeur financier, 2007 => 58 467 136 USD, 2008 => 1 100 320 USD

La-encore le top-management a joué « petits-bras » pour 2008 mais après tout le monde financier a mis la planète à genoux et taper dans les poches des contribuables mondiaux, donc une petite réduction du train de vie des banquiers-divas ne sera pas non plus un drame. Rassurons-nous, on sait que la soupe est de nouveau fort goûteuse pour 2009 et que Goldman Sachs a déjà provisionné plus de 10 milliards de dollars au premier semestre pour reprendre la route de rémunérations annuelles supérieures à 50 millions de dollars pour les plus gâtés… Rien ne peut justifier à nos yeux qu’une personne qui fait travailler l’argent des autres touche 70 millions de dollars par an ; ni sa compétence, ni les bénéfices dont il est plus ou moins à l’origine, ni quoi que ce soit d’autre. La « norme de moralité » de 5 millions d’EUR annuels est ici largement enfoncée.