La rigueur allemande à l’épreuve du laxisme financier des pays européens du sud

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Les allemands sont ulcérés devant le laxisme des pays européens clubmed pour lesquels ils vont devoir payer alors qu’eux-mêmes se sont imposés de la rigueur budgétaire depuis plusieurs années, et d’autant plus que d’autres pays sont inscrits derrière pour faire la manche auprès de la fourmi germanique, dont la France.

Le microcosme européen s’agite en tous sens car si l’Allemagne refuse de payer qui donc va bien pouvoir le faire. Berlin veut refourguer la Grèce au Fonds monétaire international (FMI), qui après tout est fait pour ça comme l’indiquent les alinéas rappelés ci-dessous de l’article 1 de ses statuts sur les buts du FMI :

V) Donner confiance aux États membres en mettant les ressources générales du Fonds temporairement à leur disposition moyennant des garanties adéquates, leur fournissant ainsi la possibilité de corriger les déséquilibres de leurs balances des paiements sans recourir à des mesures préjudiciables à la prospérité nationale ou internationale.
VI) Conformément à ce qui précède, abréger la durée et réduire l’ampleur des déséquilibres des balances des paiements des États membres.

On a donc l’outil adapté à la situation avec en plus l’avantage que cette institution sera mieux à même d’imposer des mesures de saine gestion à des gouvernements défaillants.

D’autres pays proposent de noyer le poisson en créant un Fonds monétaire européen (FME) qui éviterait aux pays européens mal gérés d’aller taper à la porte du FMI que l’on voudrait voir réservé aux pays pauvres. En gros tout le monde cherche à se débarrasser de la patate chaude sur le voisin car il va falloir s’endetter pour combler les trous budgétaires grecs pour autant que l’on sache les évaluer. Donc si l’on passe le bébé au FMI cela permettra de multilatéraliser le plan de sauvetage et d’éviter d’augmenter les dettes nationales déjà gigantesques.

La création d’un FME est une galéjade compte tenu des années qu’il faudra pour la réaliser et de l’inutilité de ce machin qui ferait double emploi avec le FMI, et ce uniquement pour préserver la susceptibilité de nations européennes qui ne veulent pas se retrouver dans la même queue que le Nigéria et la Papouasie.