C’est le printemps, les bourgeons fleurissent et les assemblées générales des fleurons du CAC 40 se préparent. Au titre de modeste actionnaire de certains d’entre eux le chroniqueur se voit proposer des résolutions, toutes plus financières les unes que les autres, à son humble décision. Il décide donc de :
- Voter « Non » systématiquement à tout ce qui ressemble à des distributions d’actions, gratuites ou à prix réduit, d’options et de tout autre avantages capitalistique à distribuer aux employés de cette entreprise, dirigeants ou pas. Si l’on veut récompenser la performance, il suffit d’augmenter les salaires.
- Voter « Non » à la modification des statuts pour prolonger le président du conseil d’administration au-delà des 74 ans qu’il va atteindre l’année prochaine. A cet âge canonique on prend sa retraite et on laisse la place aux plus jeunes, personne n’est irremplaçable, encore moins un baron du CAC 40.
- Et de voter « Non » à une proposition d’autorisation à donner à la société de racheter et d’annuler ses propres actions car elle précède une autre autorisation à octroyer au directoire d’augmenter le capital, à laquelle il donne son accord. Non mais ils nous prennent pour qui ces dirigeants ? Ils n’ont rien de mieux à faire que du mécano financier pour réduire et augmenter le capital au même moment. Il suffit de ne pas toucher au capital et tout le monde sera content, et au lieu de perdre leur temps dans ces subtilités financiaro-juridiques, les dirigeants pourront consacrer leur brillante intelligence à la stratégie industrielle fort absente du programme de cette assemblée générale.
Ah mais, c’est qui l’patron ?