Brisa Roché – 2011/05/04 – Paris la Maroquinerie

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Brisa d’Amour
est revenue souffler sa brise légère sur nos cœurs énamourés, ce soir à la Maroquinerie, avec son groupe sympa et talentueux. Une soirée vanille, un instant délice, une offrande intime, comme toujours avec Brisa.

Elle apparaît habillée dans un dégradé d’oranges et de rouges, une espèce de blouse à épaulettes intergalactiques et décolleté terrien, sa masse de cheveux noirs ramenée sur la poitrine, cachant ce que les rythmes du rock dévoileront subrepticement au cours du show.

Sa voix est toujours grave, légèrement métallique, et capable d’incroyables envolées brumeuses, perdues dans les confins de l’écho électronique, qui transportent les spectateurs sur une autre planète.

Lena de Luxe officie aux claviers, et à la batterie de façon intermittente, une écharpe autour du cou comme le Petit Prince, la chevelure blonde agitée en saccades au gré de ses accords plaqués et de ses chœurs voluptueux. Lena un vrai talent à découvrir aussi sur Lena de Luxe !

Jay in Space aux guitares et le reste du groupe entourent affectueusement leur Brisa, plutôt moins bavarde qu’à l’accoutumé, cela qui laisse plus de temps à la musique. On apprendra tout de même que les paroles de Past Comtemplative ont mystérieusement disparu du livret du CD de All Right Now, mais aussi qu’elle aime son groupe, qu’ensemble ils nous aiment tant, et, Brisa d’Amour tu le sais, nous fondons de plaisir lorsque tu nous répètes de pareilles douceurs…

La musique défile, Brisa s’empare de sa guitare Destroyer, chante, la repose, chante, saute sur les rythmes, chante, joue seule à la guitare acoustique (Open your Lock), chante, Brisa nous enchante d’un excellentissime art vocal sur des compositions sucrées, jouée sur un fond plus rock que ses disques.

Puis Brisa sort de scène avant de réapparaître grimée en marron avec bordures en fourrure. Pendant l’habillage, un spectateur vêtu d’un costume croisé à rayures tel un mafieux italien monte sur scène avec un étui à guitare, en sort non pas une mitraillette mais une guitare demi-caisse, la branche sur un ampli, et là, et là… l’incroyable se produit sous nos yeux embués et notre ouïe dévorée, Siegfried Mandacé (le guitariste spectateur) produit une intro de guitare démesurée, jazzy-manouche, inqualifiable mais désespérément inspirée, et LA Brisa entame Gloomy Sunday (Billly Holidays) avant d’enchaîner sur Moon and Sand (Chet Baker) laissant l’assistance pantoise et confondue devant tant de grâce.

Brisa d’Amour, nous aimons le souffle de ton rock lorsque tu scandes Hard as Love, mais Brisa pour Toujours nous adorons ta sensibilité jazz qui nous a bouleversés sur ces deux reprises.

Brisa Roché, une artiste complète, multicartes (musique, peinture, vêtements, etc.), émouvante et… tellement sympa.