Dexia, établissement franco-belge destiné à financer les collectivités locales de ces deux pays a accumulé mauvaise gestion et décisions tape-à-l’œil. Alors qu’un tel établissement n’aurait jamais du se départir d’une gestion de bon père de famille on l’a vu acheter un rehausseur de crédit aux Etats-Unis (société financière à l’activité hautement spéculative), investir dans les subprimes à tout va, se faire coter en bourse (parce que aujourd’hui dans les dîners en ville, si t’es pas coté t’es plus rien), fourguer à des municipalités de campagne de la dette sophistiquée (structurée, dit-on dans les dîners mondains) avec des intérêts variables assis sur la variations de devises ; bref après s’être engouffré dans toutes les modes financières désastreuses, c’est le clap de fin pour Dexia. Les 6 milliards dépensés en 2008 par les contribuables franco-belges l’auront été pour rien, la banque va déposer son bilan et isoler une petite centaine de milliards d’euros de crédits au moins partiellement irrécouvrables dans une structure de cantonnement à la charge des mêmes contribuables franco-belges. On ne parle pas de faillite car un tel mot est grossier, on avance le démantèlement ! Un démantèlement c’est quoi ? Eh bien c’est une faillite avec des contribuables qui remboursent les créanciers. C’est plus simple.