La note de la dette publique française est dégradée du 20/20 (AAA) au 18/20 (AA+). C’est déjà pas mal de garder ce niveau, si nous avions eu ça à l’école c’eut été déjà pas mal, hélas ce fut loin d’être le cas. C’est la sanction de 35 ans de déficits budgétaires et de l’incapacité du peuple et de ses dirigeants à admettre la nécessité d’ajuster ses dépenses à ses recettes. Le dernier avatar de cette irresponsabilité est illustré par le recul du gouvernement qui voulait rétablir le taux de TVA standard sur le prix des places d’entrée dans les parcs d’attraction, face à la bronca d’un quarteron de sénateurs impotents !
Les taux d’intérêt payés par la République (et donc in fine les contribuables) vont probablement augmenter, cela dit vu le stock de dette actuelle aux taux anciens, il va s’écouler quelques temps avant que le taux moyen s’accroissent substantiellement. Et puis en même temps, la baisse des taux de référence EURIBOR absorbe une partie de la hausse des marges générée par cette nouvelle notation.
Mais d’une façon ou d’une autre, s’endetter va couter plus cher, la solution est donc de s’endetter moins, et pour s’endetter moins il suffit de viser l’équilibre entre les dépenses et les recettes. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Nous avons déjà proposé le 8 janvier la suppression des cérémonies de vœux officiels, c’est un symbole mais en la matière les symboles comptent aussi, le reste suivra. Il faut aussi de toute urgence rétablir le taux de TVA normal sur l’entrée des parcs d’attraction à thème, et même si Raffarin en tombe de sa chaise !
On peut imaginer que l’accroissement du coût de la dette poussera à des décisions financières plus rigoureuses, l’avenir le dira.