Avec une belle constance le clan au pouvoir en Syrie continue de réprimer la contestation intérieure avec des moyens militaires, l’opposition locale et les organisations non gouvernementales parlent de 4 à 6 000 morts depuis douze mois. La presse internationale est interdite de séjour alors quelques journalistes entrent dans le pays en passant par la Turquie et ramènent des histoires terrifiantes de femmes violées et d’enfants égorgés. On ne peut rien vérifier mais on saura un jour.
Avec une toute aussi remarquable constance la Russie et la Chine, soutenues par les pays émergents, opposent leur veto à toute résolution du conseil de sécurité des Nations unies, condamnant leur régime frère de Syrie, présentée par des pays occidentaux oubliant leur coupable complicité des décennies durant avec cette famille El Assad félonne !
En réalité l’échelle des valeurs en vigueur lors de la guerre froide n’a guère varié : faire tirer l’armée sur les foules en révolte n’est pas en problème à l’Est, il l’est devenu à l’Ouest au XXème.
Bachar El Assad, digne successeur de son père Hafez, voit se réduire le périmètre des nations qui le soutiennent. Il devrait tomber un jour ou l’autre et on espère qu’il aura des comptes à rendre à son peuple et non une retraite paisible dans une datcha de la nomenklatura en banlieue de Moscou. S’il tombe un jour il est probable que les relations entre la Syrie et la Russie vont évoluer…