Avec constance et cynisme la famille Assad met tout en œuvre pour se maintenir au pouvoir. Au point où elle en est c’est aussi une question de survie : régner ou mourir. Soutenue sur la scène internationale par quelques puissances émergentes, effrayante pour les pays occidentaux qui n’ont pas envie d’envoyer leurs enfants mourir pour Damas, établie sur une position clé du chaudron moyen-oriental, sûre de son bon droit la famille Assad déploie ses chars contre ceux qui contestent son pouvoir.
Au passage lorsque l’occasion se présente elle règle ses comptes avec l’Occident qui s’est tant compromis avec elle depuis des décennies : on fait (ou on laisse) flinguer quelques journalistes encore présents en Syrie, on en bloque d’autres blessés à Homs afin de faire comprendre (à la France en l’occurrence) qui est le patron.
Le plus intéressant dans cette tragédie syrienne est que le monde arabe dans son ensemble a pris position contre la famille félonne. C’est une première. La famille Assad devrait logiquement tomber un jour ou l’autre et il est peu probable que les enfants de Bachar poursuivent la dynastie. Le moment venu il faudra des dirigeants visionnaires pour empêcher une épuration qui s’annonce violente, et faire rendre des comptes sereinement à Bachar, les siens et leurs affidés. Ce jour devrait venir.