M. Carmignac : un personnage déplaisant

Un banquier propose au chroniqueur d’investir quelques sous chez Carmignac Gestion, qui sert soi-disant de meilleures rémunérations que ses concurrents. Edouard Carmignac, patron fondateur de cette boutique, est un personnage déplaisant. Il achète régulièrement des pleines pages dans la presse française pour y publier des conseils à nos gouvernants, du style le 20/10/2011 pour le départ de Jean-Claude Trichet de la Banque centrale européenne :

« Adieu, nous ne vous regretterons pas ! Vous aurez, au cours de votre carrière, porté un coup fatal à l’industrie française par votre politique du franc fort dans les années 90, puis aggravé l’impact de la crise 2008 en sous-estimant son ampleur et, dernièrement, mis en péril l’euro par des hausses de taux inconsidérées et une politique de soutien de la dette des pays européens affaiblis notoirement insuffisante. »

Tout n’est pas faux bien sûr dans ce qu’il écrit mais venant d’un requin de la finance internationale qui, quoi qu’il arrive, spécule à la hausse ou à la baisse en fonction de ses intérêts et de celui de ses clients, ce coté moralisateur semble particulièrement déplacé et d’une totale faux-jetonnerie. Ce sont les forbans de son espèce qui sont en partie responsables de la crise financière mondiale, dans ce cas d’espèce, le cynisme est élevé à un point rarement atteint, même par les anglo-saxons les plus libéraux… Ce personnage ne gèrera pas les sous su chroniqueur.