Extraits du discours du Président des Etats-Unis sur l’état de l’Union

LA MAISON-BLANCHE
Bureau du secrétaire de presse
Le 12 février 2013

Discours du président Barack Obama sur l’état de l’Union
Capitole des États-Unis
Washington, DC

Extraits

Monsieur le président de la Chambre, Monsieur le vice-président, membres du Congrès, mes compatriotes américains :

Il y a cinquante-et-un ans, John F. Kennedy a déclaré à cette Chambre que « la Constitution fait de nous non pas des rivaux pour le pouvoir, mais des partenaires pour le progrès … C’est ma tâche à moi », a-t-il dit, « de donner un rapport sur l’état ​​de l’Union – l’améliorer, c’est la tâche de nous tous ».

Ce soir, grâce au courage et à la détermination du peuple américain, il y a beaucoup de progrès à signaler. …

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Après en avoir parlé pendant des années, nous sommes enfin prêts à contrôler notre propre avenir énergétique. … Et au cours des quatre dernières années, nos émissions de dangereuse pollution carbonée qui menace notre planète ont en fait baissé.

Mais pour le bien de nos enfants et de notre avenir, nous devons en faire davantage pour lutter contre le changement climatique. Maintenant, il est vrai qu’aucun événement à lui tout seul ne constitue une tendance. Mais le fait est que les 12 années les plus chaudes jamais enregistrées ont toutes eu lieu dans les 15 dernières années. Les vagues de chaleur, les sécheresses, les incendies de forêt, les inondations – sont toutes désormais plus fréquentes et plus intenses. Nous pouvons choisir de croire que la tempête Sandy et la sécheresse la plus grave depuis des décennies, et les pires incendies de forêt que certains États ont jamais connus étaient tout simplement une coïncidence bizarre. Ou alors nous pouvons choisir de croire au jugement accablant de la science – et d’agir avant qu’il ne soit trop tard.

Maintenant, la bonne nouvelle c’est que nous pouvons réaliser des progrès significatifs sur cette question tout en favorisant une forte croissance économique. J’exhorte le Congrès à se réunir pour poursuivre une solution bipartite et à base de marché pour le changement climatique, comme celle sur laquelle John McCain et Joe Lieberman ont travaillé ensemble il y a quelques années. Mais si le Congrès n’agit pas rapidement pour protéger les générations futures, je le ferai moi. Je donnerai des instructions à mon Cabinet pour proposer des mesures exécutives que nous pouvons prendre, maintenant et à l’avenir, pour réduire la pollution, préparer nos communautés pour les conséquences du changement climatique, et accélérer la transition vers des sources d’énergie durables.

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Notre économie est plus forte quand nous exploitons les talents et l’ingéniosité des immigrés pleins d’efforts et d’espoir. Et en ce moment, les dirigeants des milieux des affaires, du travail, de l’application de la loi, et des communautés religieuses, conviennent tous que le temps est venu d’adopter une réforme globale de l’immigration. Il est maintenant temps de le faire.

Une véritable réforme signifie une sécurité frontalière forte, et nous pouvons nous baser sur les progrès que mon Administration a déjà faits – mettant en place davantage de personnel à la frontière sud qu’à aucun autre moment de notre histoire, et réduisant les passages clandestins à leurs niveaux les plus bas depuis 40 ans.

Une véritable réforme implique l’établissement d’une voie responsable à la citoyenneté méritée – une voie qui consiste à réussir une vérification des antécédents, à payer des impôts et une pénalité significative, à apprendre l’anglais, et à passer à l’arrière de la queue derrière les gens qui essaient de venir ici légalement.

Et une véritable réforme signifie réparer le système d’immigration légale pour réduire les délais d’attente, et attirer les entrepreneurs et ingénieurs hautement qualifiés qui aideront à créer des emplois et à faire croître notre économie.

En d’autres termes, nous savons ce que nous avons à faire. Et en ce moment même, des groupes bipartites dans les deux Chambres travaillent avec diligence pour élaborer un projet de loi, et je salue leurs efforts. Donc, nous allons y parvenir. Envoyez-moi un projet de loi de réforme globale de l’immigration dans les prochains mois, et je le signerai tout de suite et l’Amérique se portera d’autant mieux. Faisons-le. Faisons-le.

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Ce soir, nous sommes unis pour saluer les troupes et les civils qui se sacrifient chaque jour pour nous protéger. Grâce à eux, nous pouvons dire avec confiance que les États-Unis vont accomplir leur mission en Afghanistan, et atteindre notre objectif de battre le noyau d’Al-Qaïda. Déjà, nous avons rapatrié 33.000 de nos braves soldats hommes et femmes. Ce printemps, nos forces feront la transition vers un rôle de soutien, tandis que les forces de sécurité afghanes prendront la direction. Ce soir, je peux annoncer que l’année prochaine, 34.000 autres troupes américaines rentreront de l’Afghanistan. Cette réduction va se poursuivre. Et d’ici la fin de l’année prochaine, notre guerre en Afghanistan sera terminée.

Au-delà de 2014, l’engagement des États-Unis envers un Afghanistan unifié et souverain persistera, mais la nature de notre engagement va changer. Nous négocions un accord avec le gouvernement afghan qui se concentre sur deux missions : la formation et l’équipement des forces afghanes afin que le pays ne sombre pas à nouveau dans le chaos, et des efforts de lutte contre le terrorisme qui nous permettent de poursuivre ce qu’il reste d’Al-Qaïda et leurs affiliés.

Aujourd’hui, l’organisation qui nous a attaqués le 11 septembre est l’ombre de ce qu’elle était. Il est vrai que de différents affiliés d’Al-Qaïda et groupes extrémistes ont émergé – depuis la péninsule arabique jusqu’à l’Afrique. La menace que ces groupes présentent est en train d’évoluer. Mais pour répondre à cette menace, nous n’avons pas besoin d’envoyer des dizaines de milliers de nos fils et filles à l’étranger, ou d’occuper d’autres pays. À la place, nous devrons aider les pays comme le Yémen, la Libye, la Somalie à assurer leur propre sécurité, et aider les alliés qui luttent contre les terroristes, tel que nous l’avons fait au Mali. Et, le cas échéant, par le biais d’une gamme de capacités, nous allons continuer à prendre des mesures directes contre les terroristes qui présentent la plus grande menace pour les Américains.

https://iipdigital.usembassy.gov/st/french/texttrans/2013/02/20130213142504.html#ixzz2KrZRXXlB