Louis Schweitzer, 70 ans, apparatchik socialisant fait de la résistance. Bureaucrate énarque, il a fréquenté les cabinets ministériels des gouvernements Mitterrand avant d’être parachuté pédégé de Renault puis chef de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE), un machin démocratique franchouillard. Ses pantouflages dans le privé lui ont permis d’accumuler des rémunérations exorbitantes et injustifiées, même s’il n’a pas démérité en tant que patron privé. Aujourd’hui il a 70 ans, il reste administrateur d’un nombre significatif de mastodontes du CAC 40 et continue d’encaisser les jetons de présence conséquents. Accessoirement il est vice-président de Veolia et devrait quitter ce poste, atteint par la limite d’âge. Que nenni, il vient de faire modifier les statuts pour pouvoir conserver ce maroquin jusqu’à 75 ans.
Ce n’est pas raisonnable ! Le garçon est sympathique mais il a fait son temps, il a fait son job et sa retraite est largement assurée financièrement parlant. Il doit maintenant passer la main et s’occuper de ses petits-enfants, voire faire un peu d’humanitaire en complément pour le sortir des couches de la marmaille. On trouvera largement assez de candidats aussi compétents, plus jeunes et moins chers pour le remplacer dans les conseils d’administration qu’il fréquente. Hélas, la République des copinages en a décidé autrement !