Les forbans de la finance à l’œuvre

Record chez les forbans de la finance : le fonds spéculatif américain SAC Capital a accepté de payer une amende de 616 millions de dollars pour mettre fin aux poursuites pour des délits d’initiés sur les résultats de tests sur des médicaments contre la maladie d’Alzheimer. Son grand patron Steve Cohen n’est pas à l’abri de poursuites à titre personnel.

La banque JP Morgan a perdu plus de 6 milliards de dollars l’an passé suite aux folies d’un trader-fraudeur. Son grand patron Jamie Dimon, a été auditionné 5 heures durant avec son top-management par le Sénat américain qui terminait ainsi une enquête de 9 mois sur cette fraude gigantesque. Le top-management dans un grand élan de courage a confirmé qu’il ne savait rien et avait été trompé par ses employés indélicats : « Ma vision de l’entreprise a été compromise par mes subordonnées » a affirmé l’une des dirigeantes. Les sénateurs américains semblent plutôt croire à une complicité générale du management qui aurait été parfaitement informé des risques pris par ses traders-fraudeurs, mais ces gens sont malins et savent se protéger. Ils arrivent bien entendu à se mettre à l’abri de poursuites judiciaires mais le plus étonnant est que dans la majorité des cas ils arrivent aussi à conserver leurs postes. Le pédégé de cette banque présente une perte de trading de 6 milliards de dollars (SIX MILLIARDS DE DOLLARS, ce n’est pas une paille) à ses actionnaires, qui relève au mieux de son incompétence au pire de sa complicité, il ne propose pas sa démission et ses actionnaires le laissent au pouvoir. En réalité, malgré cette perte, la banque a fait de confortables bénéfices et a servi du coup d’aussi confortables dividendes aux actionnaires qui manifestent leur reconnaissance du ventre.

Le FBI est train de diligenter une enquête sur cette affaire JP Morgan. Légitimement les Etats s’inquiètent de constater qu’en 2012, quatre années après la crise de 2008 qui continue de ravager les économies occidentales sur-financiarisées, de telles fraudes soient encore possible, générant leurs cortèges de risques systémiques, c’est-à-dire mettant en jeu la sécurité même des Etats.