Polynésie et indépendance

La Polynésie de nouveau inscrite sur les territoires à décoloniser. Cette indépendance est inévitable, et probablement souhaitable, de même que celle des autres poussières d’empire toujours rattachées à la République dans d’autres océans.

Tahiti vient de réélire à la présidence de sa collectivité territoriale Gaston Flosse, l’un des repris de justice élu au passé judiciaire le plus lourd (corruption, emplois fictifs, condamnations à de la prison ferme, etc.), longtemps protégé du clan Chirac, 86 ans. Vieux et nuisible, sa principale compétence est de distribuer aux copains et aux coquins locaux des subventions financées par les contribuables métropolitains. Il a été réélu à peu démocratiquement, il faut donc faire avec, c’est ainsi.

Le mieux est de laisser ce territoire prendre son indépendance et se gérer seul, avec l’aide désintéressée de son ancienne puissance coloniale si elle est souhaitée. Après tout la Polynésie a servi des années durant de bac à sable où la République a fait péter nos bombinettes nucléaires et largement pollué la région. Cela mérite bien des dommages et intérêts, mais au moins l’indépendance rétablira aux polynésiens la responsabilité de leurs décisions et de la politique de leurs futurs dirigeants, et non plus l’éternelle et désespérante déresponsabilisation liée au statut actuel.