Dans un dîner en ville boboïsant les convives s’esbaudissent sur les objectifs budgétaires personnels du chroniqueur en matière alimentaire : comme le critère de Maastricht voulant que le déficit budgétaire d’un Etat membre ne dépasse pas 3% de son produit intérieur brut, il plafonne à 3 EUR/kg ses achats de fruits et légumes en limitant ceux-ci exclusivement à l’origine française afin d’aider notre économie en mauvaise forme.
Bien entendu cette rigueur déclenche quolibets et plaisanteries, on se demande comment on peut arriver à survivre ! On ne sait pas bien où les gens font leurs courses mais un petit relevé de prix cette après-midi dans la supérette Simply Market du coin de la rue donne les résultats suivants(origine française affichée) :
Prunes rouges | 1,74 EUR/kg | Pêches jaunes | 1,99/kg |
Abricots | 2,39 EUR/kg | Poires Guyot | 2,55 EUR/kg |
Melon | 1,50 EUR/pièce | Concombre | 1,50 EUR/2 pièces |
Tomates grappe | 2,45 EUR/kg | Tomates rondes | 2,15 EUR/kg |
Courgettes | 1,74 EUR/kg | Haricots verts | 2,55 EUR/kg |
Brocoli | 1,45 EUR/pièce | Poireaux | 1,75 EUR/kg |
Chou-Fleur | 1,55 EUR/pièce | Carottes | 1,00 EUR/kg |
Et au marché municipal de l’autre coté de la rue le mercredi et le dimanche, les prix sont du même ordre, voire inférieurs. On arrive encore à se nourrir à Paris dans des gammes de prix de 2 à 3 EUR le kilo. Voilà une bonne nouvelle.