Les armes chimiques syriennes

Suite à un revirement sorti du chapeau mais bienvenu, les alliés syro-russes proposent de mettre les armements chimiques de la Syrie sous contrôle international. L’occident dit « ouf », range ses missiles pour le moment et reporte à plus tard son implication dans ce nid de serpents qu’est l’agitation politique syrienne. Le régime syrien sauve sa tête et peut poursuivre sa répression avec des armes conventionnelles. Est-ce satisfaisant ? Certes pas. Est-ce un règlement définitif du problème ? Non, sans aucun doute. Est-ce mieux avec cet engagement que sans ? Oui, définitivement. C’est ce qu’on appelle un compromis diplomatique, chacun y a mis un peu de sien.

Le régime de la famille Assad qui a trempé dans tous les complots terroristes internationaux depuis les années 60, y compris sans doute dans l’assassinat de l’ambassadeur de France au Liban Louis Delamare en 1981 n’aura pas encore de comptes à rendre, mais disons que ce clan félon aura maintenant un peu plus conscience de la précarité des choses.

Fidèle à ses habitudes, la presse mondaine française plutôt que d’analyser les conséquences politiques et militaires de ce mouvement ne cherche qu’à identifier qui de la Russie ou des Etats-Unis est sorti vainqueur de cette confrontation, et, question accessoire, si François Hollande est seul ou non sur la scène internationale… Questions qui peuvent être considérées comme intéressantes mais ne sont en tout été de cause que secondaires.

Ce qui est sûr c’est que ce régime est plutôt malin et d’un redoutable cynisme. Il sait lâcher quand il le faut, même le peu qu’il faut…