Fiscalité et fouteballe

Le gouvernement repasse le plat de sa taxe à 75% sur les salaires de plus d’1 million d’euros par an qui avait été rejetée une première fois par le conseil constitutionnel. Cette nouvelle version verrait les employeurs qui rémunèrent des employés plus d’un million d’euros par an être redevables d’une taxe de 75% sur le surplus dépassant le million.

Un tel impôt, annoncé comme temporaire, sera économiquement inefficace mais il est symbolique. Si le parlement le vote, à moins d’envoyer la légion sauter sur le palais Bourbon, il sera applicable. On peut d’ailleurs faire confiance aux entreprises concernées pour élaborer des schémas d’optimisation fiscale qui leur permettront d’y échapper.

Oui mais les clubs de fouteballe se rebellent. Ils font évidemment partie des entreprises qui rémunèrent des collaborateurs plus d’un million d’euros par an et sont en train de crier sur les toits que cette taxe va marquer la fin du fouteballe professionnel de qualité en France, du coup ils prononcent une grève des matchs lors d’une journée de novembre et doivent rencontrer le président de la République sur cet épineux sujet.

Tout ceci serait assez croquignolet s’il n’existait pas un risque certain que la démagogie ne l’emporte et que le fouteballe ne soit exonéré. Certes cette taxe est inopportune mais si elle ne venait à s’appliquer qu’aux entreprises productives et non aux clubs de fouteballe surpayant des pousseurs de baballe ce serait le comble de l’injustice et du ridicule.

En attendant les footeux professionnels font la grève :

  • Effet sur la croissance économique : nul
  • Effet sur l’inversion de la courbe de l’abrutissement des masses : maximum