La gauche ne réussit peut-être pas à inverser la courbe du chômage, mais on peut dire que la droite accumule les faux pas. Une nouvelle affaire confirme qu’un des conseillers politiques de Sarkozy a enregistré en cachette des heures de conversation de travail à l’Elysées. Comme de bien entendu, une partie de ces enregistrements se retrouve dans la presse, on ne sait comment. Ledit conseiller reconnaît les enregistrements mais conteste les avoir diffusé à la presse. On présuppose un règlement de comptes familial et la justice est saisie du dossier.
Les premières analyses des enregistrements disponibles ne révèlent rien que de déjà connu et surtout la mauvaise éducation de ces personnages, Sarkozy y compris, qui se prennent pour le centre de l’Univers et traitent les ministres au mieux pour des inactifs, au pire pour des incapables.
Elles confirment, hélas, les mœurs déplorables de la politicaillerie d’aujourd’hui ! Le personnel politique au plus haut niveau apparaît réduit à une bande de forbans sans foi ni loi, pratiquant des méthodes de bandits corses, s’enregistrant, se dénonçant, manipulant à tout va, tout en ripaillant sous les ors de la République.
Le coupable du jour est Patrick Buisson, historien, ex-journaliste-directeur au quotidien d’extrême droite Minute, partisan en son temps de l’Algérie française, recyclé à LCI puis à la Chaîne Histoire, puis comme conseiller de Sarkozy président de la République avec d’autres communicants et publicitaires. Sur le premier extrait publié par https://www.atlantico.fr/ on entend Buisson et Goudard, un publicitaire qui a vendu des barils de lessive avant de changer de produit et de vendre du président de la République, commenter avec vulgarité l’action et les personnalités des ministres.
On se demande bien ce que font ces pieds nickelés si près du pouvoir ? A quel niveau de décadence est arrivée notre République pour confier son avenir à des journalistes et des publicitaires ? La meute des conseillers autour du prince n’est pas nouvelle, mais au moins Foccard sous de Gaulle, Pierre Juillet et Marie-France Garaud sous Pompidou avaient une réflexion politique, idem pour Guaino sous Sarkozy, mais un pisse-copie d’extrême-droite et un publicitaire…