Sarkozy s’est fait élire chefaillon de l’UMP, parti conservateur à la dérive, submergé par les fausses factures et les querelles d’hommes. Rendons-lui grâce de son inépuisable énergie pour avoir mené ce nouveau combat électoral, épuisant et décérébrant. Il a fait campagne chez les militants de toute la France, acquis à sa cause et à son absence de programme.
Il va devoir maintenant éliminer politiquement ses concurrents à l’élection présidentielle pour être sûr de vaincre en 2017. Il va devoir remettre ce parti en ordre de marche après qu’il fut consciencieusement saboté par un gang de forbans qui l’ont mis à sac, à feu et à sang. Il lui faudra encore se battre, faire des meetings dans des coins de province, serrer des paluches sur des marchés, faire le beau sur des plateaux télévision, essayer de paraître intelligent en expliquant un programme encore à bâtir à des électeurs concentrés sur leurs soucis quotidiens et bien éloignés des questions d’intérêt général. Il lui faudra supporter la cohorte des quémandeurs, Wauquiez-Brutus, Coppé-l’affairiste et tous les traîtres annoncés qui n’auront qu’une idée en tête : tuer symboliquement le calife et prendre sa place.
Et il voudra mener une nouvelle campagne présidentielle avec son cortège de bassesses, de débats usants faits d’agressivité, de mauvaise foi et d’absence de pensée. Il va devoir tourner sa veste au fur et à mesure des meetings afin de racoler de l’électeur dans tous les caniveaux de la République. Il lui faudra aussi se colleter une presse de bas étage toujours à la recherche des petits détails pour éviter de devoir travailler sur les sujets de fonds, etc. etc.
Quelle vertigineuse ambition pour mettre la main sur un pouvoir suprême seul susceptible a priori de calmer l’égo surdimensionné du loustic.
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