La presse papier oublie souvent de rappeler qu’elle touche des subventions versées par le contribuable pour aider à sa survie, sans parler des niches fiscales qui permettent aux journalistes de payer un peu moins d’impôt sur le revenu que le commun des mortels.
Pour réparer cet oubli il suffit de surfer sur le site web du gouvernement et y découvrir que les aides directes ou indirectes pour les 200 titres les plus aidés furent :
Le Figaro et Le Monde trustent les deux premières places depuis quelques années. En 2014 le premier a perçu 15,3 millions du contribuable et le second 14 millions, ce qui ne manque pas de sel pour Le Figaro quand on lit ses articles sur la dépense publique qu’il voue aux gémonies et l’assistanat qu’il qualifie de plaie française…
Evidemment tous les journaux émargent à ce guichet et on y rencontre en 2014 également, par exemple, Paris-Match (14ème rang avec 3,6 millions), L’Equipe (22ème rang avec 3 millions), Valeurs Actuelles (53ème rang avec 1 million), etc. Et encore ne s’agit-il seulement que des 200 titres les plus aidés !
Subventionner la presse peut être considéré comme une dépense nécessaire afin de maintenir un niveau minimum d’information des consommateurs qui ne sont pas prêts à payer le vrai prix de leur journal. Nous sommes en France, alors évidemment on se tourne vers le contribuable pour équilibrer le compte d’exploitation d’entreprises privées. Et l’on critique à longueur de colonnes les impôts de la République. Au Figaro on n’attaque pas son actionnaire industriel (de l’armement) mais on tape sur l’Etat, c’est moins risqué.
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