La société Free est venue déranger le trio des trois fournisseurs de téléphone en France qui ronronnaient tranquillement en proposant grosso-modo les mêmes services aux mêmes tarifs. En 2010 Free a cassé les prix de façon significative et bouleversé la tranquillité des trois mastodontes Orange, SFR et Bouygues qui s’arrangeaient entre amis pour une gestion bien comprise leurs intérêts. Ils ont dû affronter ce que l’on appelle « la concurrence », un des principes clé de l’économie libérale, un concept qu’ils connaissaient assez peu, et baisser leurs prix et donc leurs profits.
Depuis ils s’ingénient à récréer leur oligopole, expliquant très doctement que la concurrence est un très bon principe mais appliqué aux autres secteurs car dans le marché des télécommunications en France ne peut pas faire vivre plus de trois opérateurs.
Depuis, les uns essayent de racheter les autres selon différents formats mais sans succès à ce jour. Dernier avatar, Orange est en train de négocier le rachat de Bouygues Télécom, l’objectif étant toujours de ramener de quatre à trois le nombre des opérateurs sur le marché afin que la concurrence soit moins douloureuse et que les prix aux consommateurs puissent enfin revenir dans des zones plus en rapport avec des taux de profit attendus par ces entreprises, dont Orange, toujours détenue à 14% par les contribuables.
Ce n’est pas sans ironie que l’on voit ces mastodontes du CAC40 lutter s’insurger contre les effets de la concurrence et vouloir rétablir les mérites et avantages de l’oligopole ! Il faudra suivre avec attention l’effet sur les prix aux consommateurs de cette opération capitalistique entre amis.
Laisser un commentaire