Après des semaines de négociations qui visaient à ramener de 4 à 3 le nombre d’opérateurs se partageant le gâteau des télécommunications françaises, cette nouvelle tentative d’ériger un oligopole entre copains a échoué. Les libéraux s’en réjouiront, les partisans de la concurrence (qui ne sont pas toujours les mêmes) également.
Dans cette affaire Bouygues Telecom souhaitait se saborder en vendant sa dépouille au meilleur prix à ses concurrents et, en l’occurrence, en se faisant payer par des actions d’Orange l’ancien monopole public dont les contribuables via l’Etat possèdent toujours une part du capital. Les parties n’ont pas pu s’entendre sur le prix et les modalités de ce partage et ce n’était jamais que la troisième ou quatrième tentative de réduction du nombre d’opérateurs. Il faut croire que ce n’est pas facile.
Si M. Bouygues tient si fortement à entrer au capital d’Orange il pourra toujours acheter des actions sur le marché où cette société est cotée à son juste prix puisque comme chacun sait la clairvoyance de Monsieur le Marché est au-dessus de tout.
Le secteur va donc continuer à fonctionner à quatre prestataires se faisant concurrence, au moins pour le moment. Les partisans de l’accord expliquent que Bouygues Telecom est « trop faible » pour survivre et qu’il va y avoir de la « casse sociale » comme si il n’y en aurait pas eu si l’accord s’était fait ! Les forces du marché déifiées par nombre de libéraux vont agir et avec peut-être plus de résultats que les forces obscures des petits arrangements entre amis.
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