Midnight Oil – 2017/07/25 – Paris l’Olympia

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Midnight Oil : le retour ! Le groupe australien s’est reformé et passe par l’Olympia pour la deuxième fois en ce mois de juillet. Leur nom leur aurait été inspiré par la chanson de Jimi Hendrix Burning of the Midnight Lamp. Auteur de quelques disques importants dans les années 80/90’ et notamment l’inoubliable Diesel & Dust, le groupe s’est aussi rendu célèbre par son engagement marqué en faveur de la défense de l’environnement et de la cause aborigène.

Son leader et chanteur Peter Garrett se consacrera à la politique après une première dissolution du groupe en 2002. Il sera élu député, puis nommé ministre de l’environnement d’un gouvernement australien travailliste, le groupe se reformant occasionnellement pour servir ses causes : contre la guerre occidentale en Irak, pour soutenir les victimes du tsunami asiatique, des incendies ravageurs en Australie… avant de se reformer en 2016 pour une tournée mondiale The Great Circle 2017.

Pas de nouveauté discographique, sinon un album solo de Garrett en 2016 ; mais ce soir le groupe est là pour jouer son Histoire et on adore. Peter, grand escogriffe à la taille de joueur de basket, le crâne glabre, vêtu d’une chemise aux dessins traditionnels aborigènes est entouré de sa bande de bucherons-musiciens que l’on dirait tout droit sortis d’une ferme du bush… Et la bande joue bon et fort. Dès l’ouverture sur Outside World le ton est donné et lorsque la batterie prend le pas sur les nappes de clavier à la fin de ce morceau crépusculaire, Garrett développe sa gestuelle si caractéristique, composée de mouvements de danse saccadés, ses bras fendant l’air comme une faux hystérique qui hache l’espace. Le groupe suit, accompagne et met en valeur sa voix un peu métallique.

Le résultat : du bon rock, simpliste et lourd pourporter un message plus subtil ; c’est le rythme du bush et lorsque qu’ilssont lancés, rien ne peut les arrêter tel un road train dans la poussière de l’outback.Dans un bel ensemble ils envoient ce soir les tubes légendaires du groupe, chacunmarquant un de leurs combats : l’inanité de la course aux armements, lapréservation de l’environnement, la détérioration de la terre australienne parl’industrie minière, et bien sûr la condition des aborigènes avec le monument The Dead Heart écrit suite à une tournéeen pays aborigène avec un groupe de cette ethnie. Le clip officiel se déroulesur fond d’Ayers Rock, quoi d’autre pour représenter Midnight Oil et ses racines si profondément ancrées dans l’Histoireet la terre australiennes ?

We carry in our hearts the truecountry
And that cannot be stolen
We follow in the steps of ourancestry
And that cannot be broken

We don’t need protection
Don’t need your land
Keep your promise on where we stand
We will listen we’ll understand

Mining companies, pastoral companies
Uranium companies
Collected companies
Got more right than people

Got more say than people
Forty thousand years can make adifference to the state of things
The deadheart lives here

Les Midnight Oil déploient tout leur talent à l’aune d’une inspiration un peu naïve mais qui pourrait leur reprocher ? La personnalité de leur leader emporte l’enthousiasme des spectateurs qui réécoutent avec un plaisir non dissimulé la bande-son du rock australien des années 80’. Une soirée surchauffée !

Setlist : Outside World/ Only the Strong/ Golden Age/ Brave Faces/ Put Down That Weapon/ Shakers and Movers/ Truganini/ Mountains of Burma/ Somebody’s Trying to Tell Me Something/ My Country/ US Forces/ Tin Legs and Tin Mines/ Kosciusko/ Feeding Frenzy/ In the Valley/ Power and the Passion/ The Dead Heart (Dedicated to Dr. Geoffrey Gurrumul Yunupingu, one of Australia’s most prominent musicians, who died)/ Beds Are Burning/ Blue Sky Mine/ Best of Both Worlds

Encore : Nowor Never Land/ Concrete

Encore 2 : Forgotten Years