Un énième règlement de compte à l’aéroport de Bastia laisse sur le carreau un mort et un blessé grave dans un état désespéré. Le premier venait de terminer une peine de quatre années de prison pour préparation d’un meurtre d’un parrain local. Il était baptisé du sympathique surnom de « Tony le Boucher ». Le second était en permission avant de réintégrer sa prison où il avait été condamné dans la même affaire que son camarade. On ne connaît pas les détails ni les commanditaires de cette nouvelle tuerie corse, mais le cv des protagonistes et le mode opératoire de leur assassinat laissent penser que l’on est au cœur d’une affaire mafieuse insulaire comme il y en a si régulièrement.
La puissance publique, et encore moins le pouvoir ni la population corses, n’ont su endiguer cette violence endémique. Cela pose le problème général d’un « peuple » qui n’a pas su maîtriser la violence primaire de ses membres et encore moins faire sortir son économie des mains des clans mafieux. Cela en tout cas réduit significativement la crédibilité des partis indépendantistes qui ont su parfois employer cette violence à leur profit quitte à copiner avec les mafieux.
Pas sûr qu’ils n’arrivent mieux à régler ce problème une fois l’indépendance acquise !