Le référendum en Nouvelle Calédonie est en route

Les partenaires de l’Etat qui travaillent au futur de la Nouvelle-Calédonie, territoire français d’outre-mer, se sont mis d’accord sur la question qui sera posée au référendum du 4 novembre 2018 aux électeurs de cette île :

« Voulez-vous que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ? »

Il semble qu’il a été difficile de s’entendre sur la question, mais un accord a été trouvé entre indépendantistes et non-indépendantistes sous l’autorité et l’implication du premier ministre. C’est une bonne chose et démontre un relatif sens des responsabilités des parties. Reste maintenant à savoir quelle sera la réponse apportée à cette question existentielle. Les anticipations sont plutôt en faveur d’un rejet de l’indépendance du fait que la population kanak n’a pas encore dépassée celle des caldoches. Compte tenu des taux de natalité respectifs, ce dépassement arrivera forcément un jour, mais sans doute pas avant le 4 novembre prochain.

Si l’indépendance est effectivement rejetée, ce sera une mauvaise nouvelle, pour l’île et pour la France, et encore des décennies de problèmes à gérer, plus ou moins violemment. Espérons que dans une telle hypothèse, les parties feront preuve du même sens des responsabilités qu’elles manifestent aujourd’hui. Il faudra alors relancer avec subtilité un nouveau processus qui permette l’organisation d’un référendum une fois que les importances respectives des deux populations permettront d’être certain que l’indépendance sera choisie. Ce ne sera pas facile à faire admettre aux caldoches qui estimeront sans doute avoir gagné pour toujours, mais leur victoire, si elle a lieu, ne sera qu’éphémère.

L’indépendance de la Nouvelle-Calédonie est inscrite dans l’avenir, et souhaitable pour tout le monde.