Un joueur de rugby de 21 ans est décédé ce 10 août après un choc sévère sur le terrain. Le lien entre les deux évènements est en cours d’analyse. Comme à chaque drame de cet ordre, la presse sportive, éventuellement suivie par les fédérations de ballons, constate que la professionnalisation du rugby a renforcé la force physique des joueurs et les affrontements violents sur le terrain. La médiatisation et les intérêts financiers ont fait le reste : le nombre de traumatismes crâniens avec séquelles lourdes augmente sensiblement, la mort est parfois au bout du chemin, même au cours de matchs amateurs. Des constats équivalents sont portés sur le fouteballe américain ou la boxe.
Il suffit de passer quinze minutes devant un poste de télévision lors d’un match de ballon ovale pour comprendre la violence de ce « jeu », voire même s’étonner qu’il n’y pas plus de blessés. Mais le public est enthousiaste et les télévisions en redemandent. Du pain et des jeux pour le peuple…
La bonne nouvelle est que pour réduite cette hécatombe, en théorie, il suffit de ne plus jouer au rugby et de passer au curling. La moins bonne est que c’est plus difficile à faire qu’à dire tant l’attrait que ces « vedettes » du ballon exercent est fort en ces temps d’affadissement intellectuel de nos sociétés. Des gamins de 20 ans s’y brulent les ailes en espérant un jour briller sous la lumière des stades.
Pour Louis Fajfrowski qui jouait à Aurillac, il est trop tard pour réfléchir, hélas.