Une vague de démissions ou de mutations agite le monde politique ces derniers temps. Rien de bien grave sinon la confirmation que des ministres ou assimilés renoncent après quelques mois de travail, soit bien rapidement après avoir accepté une mission confiée par des électeurs et une rémunération versée par les contribuables. On ne peut dire qu’ils aient vraiment de la constance dans l’effort, on dirait un peu des enfants qui jettent leurs jouets deux semaines après les avoir découverts sous le sapin de Noël.
Rien de bien grave, non, et la caractéristique première de ces décisions est que tout se passe désormais dans les médias avant même que devant leurs employeurs même s’il est vrai que les citoyens sont un peu leurs employeurs. Ces derniers jours, le ministre de l’écologie a démissionné sur France-Inter, un adjoint de la mairie de Paris a démissionné dans Le Monde et le ministre de l’intérieur (71 ans) a annoncé son prochain départ du gouvernement dans L’Express pour se présenter à des élections municipales prévues seulement en 2020.
Tous ces personnages imbus d’eux-mêmes mettent leurs départs en spectacle pour en tirer on ne sait trop quel avantage. Là où l’on souhaiterait efficacité et discrétion, nous n’avons que renoncement et mise en scène. Certains d’entre eux vantent les mérites de l’entreprise privée, ils feraient bien de s’y recycler quelques temps histoire de voir si l’on peut partir ainsi du jour au lendemain en claquant la porte puis en répandant son amertume ensuite dans des journaux à grand tirage…