La Philharmonie retrace l’histoire de l’arrivée de l’électronique, puis son explosion, dans la musique de notre temps, au point d’en devenir un genre à part entière (parfois un peu envahissant) : l’électro ! Depuis les premiers laboratoires musicaux se lançant dans des expérimentations bizarres au mitan du XXème siècle jusqu’à la danse music où des opérateurs mettent des foules en transe en bricolant des fils sur des ordinateurs, en passant par Kraftwerk le groupe allemand qui popularisera l’électronique dans le rock dans les années 70’ et qui donnera trois shows en juillet à la Philharmonie, l’exposition suit ce parcours étonnant de la technologie inspirant la musique.
Il y a des instruments d’époque, notamment le studio reconstitué de Jean-Michel Jarre à l’époque où les boucles étaient réalisées avec des bandes magnétiques sur un Revox, puis l’arrivée des synthétiseurs Moog, AKS, puis leur remplacement progressif par des ordinateurs sophistiqués qui synthétisent puis créent des sons et des rythmes extraordinaires.
L’Electro participe aussi à l’apparition de toute une culture et fut notamment à l’origine de l’émancipation de la culture queer. De nombreuses photos et vidéos illustrent cet écosystème avec bien sûr un passage par sa face obscure, celle de la drogue et, parfois, de son côté messe noire.
Comme toutes celles qui l’ont précédée, cette exposition musicale de la Philharmonie est un trésor de cuture et de savoir, montée par des spécialistes. Il ne faut pas compter son temps, si l’on veut tout voir et tout écouter… on ne sait plus où donner de la tête !