C’est l’histoire des trois candidats à la candidature à la mairie de Paris sous la bannière du parti au pouvoir La République en Marche (LREM) avant l’été. Tous ont juré amour, soutien et fidélité à celui d’entre eux qui serait désigné vainqueur de cette élection primaire. Evidemment, ni une ni deux, l’un des perdants vient d’annoncer qu’il maintenait sa candidature contre vents et marées. Il y a donc deux candidats pour la même élection municipale issus du même parti, ce qui n’est pas un gage de succès dans les règles électorales de la Vème République ! On peut imaginer qu’un des deux va se retirer, si ce n’est pour le deuxième tour, sinon avant le premier, pour éviter un naufrage de LREM, mais on reste étonnés devant un tel manque à la parole donnée, qui plus est en public.
Ainsi va notre époque, ce que l’on a pu dire ou signer ne compte guère trois jours après. L’honneur est remplacé par la félonie, comment imaginer que de telles pratiques menées sous les ors de la République inspirent autre chose dans les familles, les banlieues ou au bistrot ?
Malgré tout, après trois mandats socialistes successifs à la tête de la mairie de Paris, il est probable que les électeurs parisiens voudront voter pour un peu d’alternance. C’est ce qui risque de sauver LREM malgré les comportements infamants de ses membres qui prétendent aux fonctions les plus hautes. Triste époque.