Macron : le renoncement au bon sens financier

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Dans une interview au magazine britannique The Economist le président français déclare :

« … Je pense que c’est pour ça que le débat autour du 3% dans les budgets nationaux, et du 1% du budget européen, est un débat d’un autre siècle »

On croirait du François Hollande dans le texte et cela annonce la poursuite des dérives des finances publiques françaises dont le dernier budget en équilibre remonte à 1974… Les effets de la crise financière de 2008 sont maintenant derrière nous et la majorité des pays européens ont rétabli leurs finances publiques, certains sont même en excédent budgétaire et accumulent ainsi quelques réserves pour les prochains coups durs. La France est à l’inverse et annonce par la voix de son président qu’elle va continuer à dépenser plus qu’elle ne gagne. La dette publique est en train de dépasser 100% du produit intérieur brut soit près de 2 500 milliards d’euros. Ce n’est pas bien, le moindre bon sens devrait aboutir à reprendre le contrôle de ces déficits et de leur dette conséquente. Aujourd’hui la République n’y arrive pas et annonce qu’elle renonce même à faire des efforts pour.

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Les débats sur la dette pour investir versus la dette pour payer des dépenses de fonctionnement est intéressant mais dépassé lorsque on excède certaines bornes, déjà largement laissées derrière nous. Le risque est de ne pas pouvoir faire face à un retournement des taux d’intérêt voire même ne plus trouver assez de prêteurs pour financer les besoins sans cesse croissants d’une République à la dérive qui ferait soudain face à une crise financière.