Le musée de la Résistance en Argoat – Saint-Connan (Côte d’Armor)

Situé au bord d’un petit lac, l’Etang Neuf, dans le pays au sud de Guingamp, ce petit musée est consacré à la résistance de ce petit coin de Bretagne durant la IIème guerre mondiale. Y sont évoqués les différents réseaux qui ont animé la lutte contre l’occupant allemand au cours de ces années sombres, notamment le réseau Shelburn qui fait l’objet actuellement d’un film long métrage dans les salles « Le Réseau Shelburn » de Nicolas Guillou. Ce réseau gérait la dernière étape de l’exfiltration des aviateurs alliés abattus lors des raids contre la France. Après leur regroupement à Paris, la résistance parisienne les acheminait à Saint-Brieuc ou à Guingamp où ils étaient pris en charge par le réseau Shelburn qui les remettait ensuite à des vedettes britanniques venues les chercher sur la côte bretonne.

Il y eut aussi la bataille du maquis Coat-Mallouen créé en juillet 1944 sous les ordres du lieutenant Robert, originaire du Morbihan, parachuté après le débarquement de Normandie. Le 27 juillet les allemands attaquèrent les maquisards dans le bois de Coat-Mallouen où ils étaient installés, mais ne parvinrent pas à les réduire, malgré de nombreux morts des deux côtés. Les maquisards participèrent à la libération de Guingamp le 7 août.

Une exposition de l’artiste Sophie Zénon montre photographies et vidéos composées par cette artiste et centrées sur ce maquis, au moyen notamment du retraitement des images d’un film de fiction tourné à la Libération en 1945 :

La collecte de documents et de récits est toujours ouverte et, en ce dimanche après-midi, un septuagénaire déploie sur la table d’accueil les insignes de FFI de sa mère née en 1925, résistante à 17 ans. Bien qu’atteinte aujourd’hui de la maladie d’Alzheimer, elle se souvient de cette période de sa vie que son fils vient consigner dans les archives du musée.

Le musée évoque très rapidement la collaboration des certains bretons indépendantistes à qui les nazis avait fait miroiter leur autonomie en cas de victoire, le peuple celte étant plutôt bien considéré dans la sinistre hiérarchie des races qui structurait l’idéologie nazie.

Un petit musée régional au milieu de nulle part, au bord d’un lac avec son association de pêcheurs et son bistrot où l’on peut se remonter le moral en sortant !