Un grand classique du film d’espionnage sorti en 1975, en pleine guerre froide. Un bureau new-yorkais de l’agence américaine d’espionnage américaine (CIA) regroupe une dizaine de lecteurs de tout ce qui est publié à travers la planète afin de trouver des idées. Un jour, toute l’équipe est sauvagement éliminée dans ses locaux sauf Turner « Condor », parti chercher le déjeuner à l’extérieur, joué par Robert Redford qui va mener son enquête, avec ses moyens, alors qu’il est pourchassé par le réseau parallèle qu’il a mis à jour un peu par hasard au cœur de la CIA.
Outre une petite affaire amoureuse entre Redford et Faye Dunaway, le film voit surtout se heurter la logique sinistre de la real politik menée par l’Etat américain avec la naïveté romantique d’un jeune homme, qui travaille tout de même pour… la CIA, même s’il s’agit d’un job a priori loin de l’espionnage. Il se trouve que la cellule noire de la CIA planifiait une hypothèse d’occupation des champs de pétrole du Moyen-Orient si la nécessité s’en faisait sentir car il faut bien alimenter l’économie en énergie, ainsi que les voitures des citoyens américains en pétrole…
Evidemment, Turner-Redford s’en émeut, d’autant plus que cet objectif a failli se faire au détriment de sa vie. Le spectateur est laissé dans l’incertitude sur le futur du héros romantique et de son combat. Pas sûr que ce ne soit pas le méchant qui gagne cette fois-ci. Un très beau film.