Sortie : 2012, Chez : Oxford University press (version en anglais)
Un livre universitaire qui se penche sur l’histoire agitée, et jamais apaisée, du Liban. Démarrée au VIIème siècle cette saga met en lumière l’aspect clanique qui a gouverné ce pays de ses origines jusqu’à l’époque contemporaine, et les effets souvent néfastes des interventions étrangères, des ottomans aux français, en passant par les britanniques, les israéliens, les syriens, les américains et bien d’autres.
Rien n’a vraiment changé aujourd’hui, les chefs de guerre se disputent avec les potentats religieux, les armes sont distribuées à profusion aux copains et aux coquins, tout le monde tire sur tout le monde, puis se réconcilie, puis repart en guerre. Israël, pays frontalier au sud, rentre et sort du Liban comme d’une auberge espagnole. Les réfugiés palestiniens arrivés en 1948 se sont incrustés et multipliés, gouvernant un état dans l’Etat. Les massacres sont légion : les chrétiens maronites, les chrétiens non-maronites, les druzes, les orthodoxes grecs, les musulmans sunnites, les musulmans chiites, les milices et les mafias, les leaders charismatiques, les militaires, les religieux et les civils… tout le monde s’allie puis se fâche puis se tue.
Le pays dérive depuis des siècles dans des rivière de sang, d’anarchie et de religion. Il y a tout au Liban, sauf le sens de l’Etat et de l’intérêt général.