ELLIS Bret Easton, ‘White’.

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Sortie : 2019, Chez : Random House / Robert Laffont 10-18 n°5542

Bret Easton Ellis livre ici un journal sous forme de rapides chroniques de sa vie d’écrivain branché entre Los-Angeles et New-York, salons littéraires et mondanités cinématographiques, milieu artistique et amours gays, tweets et romans…, de la fin des années 1980′ à nos jours.

C’est évidemment très américain et fourmille de références qui échappent aux lecteurs non initiés. On y parle beaucoup cinéma et séries télévisées durant la première moitié où Ellis, enfant de L.A., affiche son intérêt pour le VIIème art et ses intervenants. Issu de la « génération X », il jette ensuite un regard sur son époque et ses travers tout en participant lui même aux polémiques arrosées et un peu stériles qui agitent le microcosme dans lequel il vit. Sa vision des réactions horrifiées de ses amis démocrates, y compris son petit ami millénial, après l’élection du Président Trump est plutôt drôle et pleine de bon sens : « nous » (collectivement) l’avons élu alors faisons avec, cela ne durera qu’un temps, et évitons les réactions hystériques et apocalyptiques qui ne servent plus à rien maintenant qu’il est installé à la Maison Blanche, d’autant plus que son adversaire de 2017, Hillary Clinton, n’était quand même pas particulièrement enthousiasmante, ni dans son programme ni dans sa personne.

Au-delà du coté commérage de ces chroniques, on en apprend aussi un peu sur le processus créatif d’Ellis qui revient sur l’écriture de certains de ses romans et l’inspiration qui est la sienne. On comprend mieux ses fréquentations, ses communautés, ses passions, et cela éclaire sur son environnement qui inspire ses romans et les fantasmes qui les peuplent.