Libérons la Nouvelle Calédonie
Les partis calédoniens réunis à Paris avec le gouvernement français viennent d’arrêter la date du troisième référendum d’indépendance qui se tiendra en décembre 2021. Il semble que les participants pro-indépendance craignaient une date après les élections présidentielles de mai 2022 avec le risque que si Marine Le Pen était élue, la perspective d’une indépendance, et donc du référendum, ne soit repoussée aux calendes grecques. Voilà qui est fait.
Il est également prévu une période de transition de deux années qui sera nécessaire quel que soit le résultat. Si l’indépendance l’emporte il faudra transférer les pouvoirs et régler le sort de ceux qui voudront émigrer, si c’est le Non qui vainc, il faudra définir de nouveaux accords sur un mode de fonctionnement entre la métropole et ce territoire pacifique lointain.
Si indépendance il y a, le Front de libération kanak nationale et socialiste (FLNKS) et ses différentes composantes ont déjà leur programme prêt. C’est un bon programme.
Au niveau institutionnel on ne peut pas dire que le schéma envisagé soit très original. Un parlement à deux composantes : l’assemblée nationale élue par les provinces elles-mêmes soumises au suffrage des électeurs, une chambre des représentants élus par les conseils coutumiers ; un président de la République élu par le parlement ; un gouvernement dirigé par un premier ministre ; une armée nationale ; une force de sécurité intérieure (FSI) pour assurer l’ordre ; une monnaie propre arrimée à un panier de monnaie mais l’adoption d’une monnaie tierce n’est pas exclue, etc.
Quant au financement de la dépense publique le schéma envisagé est le même que celui de la situation actuelle sauf que la source « Participation de l’Etat français » est remplacée par « Revenu de l’Etat [calédonien] actionnaire ».
Si l’indépendance l’emporte, il suffira donc d’appliquer ce programme et de laisser voguer la Nouvelle Calédonie vers son destin. Il faudra certainement que les contribuables français continuent à aider ce nouvel Etat. Nous pouvons le faire comme nous l’avons déjà fait, et continuons à le faire dans une certaine mesure, pour les anciennes colonies françaises qui ont accédé à l’indépendance.
Lire le programme du FLNKS : ici