La Corse enterre un « héros »

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La dépouille d’Yvan Colonna a été rapatriée et inhumée en Corse. Colonna rappelons-le a été assassiné par un détenu djihadiste franco-camerounais dans la prison d’Arles où il purgeait une peine de prison à perpétuité à la suite de l’assassinat du préfet Erignac en 1998 (3 balles dans la tête tirées de dos), crime dont il s’est toujours déclaré innocent.

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La collectivité de Corse a décidé la mise en berne des drapeaux (français, corse et européen) et le président de son conseil exécutif a fait partie de ceux qui ont porté le cercueil recouvert du drapeau corse à son arrivée dans le territoire. L’île est couverte de graffitis à la gloire d’Yvan Colonna et contre « l’Etat français assassin ».

S’agissant de celui qui a été déclaré coupable de l’assassinat d’un préfet de la République, cette réception en dit long sur le fossé qui sépare maintenant la Corse de la France, voire la haine qui anime nombre de ses habitants lorsque l’on voit la violence des émeutes qui se sont déroulées sur place après l’agression contre Colonna. Souhaitons que pour un avenir serein, des négociations sérieuses soient lancées rapidement avec pour objectif ultime l’indépendance de la Corse qui est la seule solution véritablement efficace pour les deux parties. Et s’il faut garantir la réussite de ce processus en maintenant des flux financiers importants de la France vers une Corse souveraine, eh bien faisons-le, ce sera le prix à payer pour avoir colonisé cette île en 1768 qu’il n’aurait jamais fallu acheter à la République de Gênes. Si cette erreur géostratégique n’avait pas été commise sous Louis XV la Corse coulerait sans doute des jours heureux, indépendant ou italienne. Mais on ne refait pas l’Histoire, cependant on peut essayer de la corriger.

Le plus important pour un futur statut, en attendant une pleine souveraineté, est que la Corse soit responsable de ses actes, ce qu’elle n’est pas aujourd’hui où, par exemple, chaque fois qu’un centre des finances publiques est détruit par des furieux, il est immédiatement reconstruit grâce à la générosité des contribuables français.