The Dandy Warhols – 2022/06/15 – Paris l’Olympia

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Fidèles à la scène parisienne, les Dandy Warhols sont de retour après la pause liée au Covid pour un concert bien envoyé à l’Olympia. Pas de nouveauté depuis leur passage en 2016, toujours installés en ligne, les quatre musiciens jouent imperturbablement leur catalogue : Courtney (chant et guitare), Pete (guitare), Zia (key- bass) et Brent (batterie).

Zia en chemisier-jupette est resplendissante derrière ses claviers et ses tatouages. Peut-être un peu plus délicieusement dodue que la dernière fois elle jongle entre ses instruments au milieu de généreux éclats de rire. Ses trois compères sont plus sombres et détachés. Pete porte un pantalon argenté et sous son éternel chapeau, économe de ses gestes déchaîne les cordes de ses guitares. Courtney, grande bringue en cheveux longs nattés arrive sur la scène et en repart avec sa sacoche en cuir qu’il porte en bandoulière et dont on ne sait toujours pas ce qu’elle contient. Avec son habituelle économie de parole il commence par essayer de se rappeler la dernière fois que le groupe est passé par Paris… c’était en 2016 au Trianon.

Leur rock reste détonnant et réjouissant. Les sonorités garage et saturées qu’ils affectionnent font fureur chez un public convaincu. Les morceaux s’enchaînent sous la rhythmique inusable de Courtney jouée sur sa guitare tenue avec le manche presque vertical. Ce rythme régulier, plein, inébranlable ressemble à celui du train à vapeur des conquérants de l’Ouest. Au milieu des grands espaces, rien ne l’arrête. Et justement les Dandy sont de l’Ouest, Portland, Oregon sur les rives de la côte pacifique, elle aussi lieu des grandes houles de l’océan dont la force évoque leur musique. Sa voix rocailleuse et entrainante est diffusée alternativement via deux micros dont l’un la traite de façon métallique.

Sous son chapeau, regardant plutôt ses cordes que le public, Pete assure sa partie avec brio et larsen. Il triture ses guitares et ses pédales et renforce le côté rock psychédélique de l’ensemble. Ses doigts effleurent à peine son instrument qu’un son étourdissant en jaillit aussitôt. On le dirait sur un nuage déchainant l’éclair zébrant la mélodie.

Zia est toujours aussi sympathique, s’activant sur ses key-bass à grands renforts de moulinets lorsqu’elle bat le rythme avec son tambourin à main qu’elle frappe sur sa hanche. Sur Well They’re Gone elle souffle une petite ritournelle triste dans un clavier à vent. Comme à son habitude elle va se promener cinq minutes en coulisses au milieu du show pendant que Courtney improvise pour faire patienter le public en attendant son retour.

Tous les hits du groupe sont délivrés sans pause ni coup férir. Une machine bien huilée, chacun y trouve son bonheur.

La fin du concert s’annonce quand une nouvelle guitare est passée à Pete sur laquelle il joue les longs glissandos réverbérés introduisant Godless :

Hey, I said you were Godless then
It seems like you're a soulless friend.
As thoughtless as you were back then,
I swear that you are Godless.

Et alors que résonne les derniers accords sur You’re Godless/ You’re Godless/ You’re Godless… Courtney remballe sa sacoche en cuir marron qu’il n’a toujours pas ouverte. Les hommes quittent la scène sur les derniers larsens laissant Zia manipuler ses machines. Elle nous gratifie de son habituelle chansonnette a cappella avant de rejoindre ses camarades et poursuivre route ordinaire d’un groupe de rock, hier à Bruxelles, demain à Zurich.

Il n’y a pas de rappel. C’était juste un concert en or des Dandy Warhols à Paris !

Set-list :  Be-In/ Ride/ Crack Cocaine Rager/ Not If You Were the Last Junkie on Earth/ We Used to Be Friends/ STYGGO/ Arpeggio Adaggio/ I Love You/ Hard On for Jesus/ Well They’re Gone/ Nobody’s Diary (Yazoo cover)/ You Were the Last High/ Holding Me Up/ Catcher in the Rye/ Be Alright/ Bohemian Like You/ Horse Pills/ Get Off/ Godless/ Zia Outro/ Highlife (A cappella version)

Visiter aussi : https://www.danstafaceb.com/portfolio-the-dandy-warhols-olympia-paris-15-juin-2022/