Jack Lang, 83 ans, les cheveux noirs de teinture (sauf le bout de ses pattes où il laisse apparaître un peu de blanc…) envisagerait de représenter à la présidence de l’Institut du monde arabe (IMA) qu’il préside depuis plus de dix ans. Quelles que soient ses performances à la tête de cette institution, il est temps pour lui de passer la main compte tenu de son âge. Il existe des centaines de candidats tous aussi légitimes, et bien plus jeunes, qui feront aussi bien le job et permettraient de faire tourner la roue.
Le fait que M. Lang s’accroche ainsi à son activité est, hélas, symptomatique de l’inertie de la République qui n’arrive pas à renouveler ses élites. On ne comprend d’ailleurs pas bien ce qui pourrait justifier un quatrième mandat qui maintiendrait cette personne âgée à la présidence de l’IMA. Outre la perte d’efficacité générée par l’âge, c’est aussi une injustice flagrante à l’encontre des générations suivantes qui aspirent elles-aussi à accéder au pouvoir. Il serait tout à l’honneur de ce vieux « Djack » de tirer sa révérence. Il serait certainement remplacé sans trop de difficultés par un candidat de valeur.