Anonyme, ‘La Bible – l’Exode’.

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Le deuxième chapitre de l’ancien testament de la Bible raconte l’exode du peuple juif, chassé d’Egypte, traversant la Mer Rouge dont les eaux sont ouvertes par les bras de Moïse avant d’atteindre la terre promise, celle d’Israël. L’histoire est connue, les méchants égyptiens craignent l’expansion des « enfants d’Israël » et les transforment en esclaves. Le roi instruit les accoucheuses de tuer les fils de ce peuple en ne laissant survivre que les filles. Moïse est issu de ce peuple va être le messager de Dieu-Yahvé, d’abord auprès de Pharaon (le roi d’Egypte) pour qu’il laisse partir les enfants d’Israël avec force miracles menaçants générant diverses calamités pour le convaincre. Yahvé déclenche les 10 plaies d’Egypte : la grêle, les moustiques, la mort des nouveau-nés… pour persuader le pharaon de libérer son peuple d’Egypte. Et il y parvient tout en veillant à ce que les Egyptiens soient auparavant dépouillés par les enfants d’Israël qui se font « prêter » bijoux et vêtements qu’ils ne rendront pas avant la fuite.

Ce sont ensuite les pérégrinations à travers la mer et le désert puis l’arrivée au Sinaï où Yahvé prononcera le décalogue : « tu ne tueras point, tu ne commettras pas d’adultère, tu ne voleras pas, tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, etc. » Dieu en profite pour établir les bases d’un droit concernant les esclaves, les homicides, le « viol d’une vierge », la morale, etc. Moïse monte sur la montagne où trône Yahvé et en redescend avec « les tables de pierre – la Loi et les commandements ». Viennent ensuite les règlements régissant la vie courante, dont l’impôt ou le repos sabbatique. Une fois réglé ce cadre juridique par Dieu, tout ce petit monde se remet en route pour gagner le « pays où ruisselle le lait et le miel » après avoir pris soin de construire un sanctuaire dont toutes les caractéristiques architecturales sont détaillées dans le texte. Moïse fait son possible pour tenir son peuple sous la coupe de Yahvé en lui évitant de retomber dans ses errements et autres adorations d’idoles. Il brise d’ailleurs les Tables de la Loi sur le veau d’or que ce peuple indiscipliné s’était mis à adorer pendant que Moïse recueillait les instructions de Dieu sur la montagne…

Le Livre de l’Exode est sans doute l’une des premières traces écrites de la nécessité d’instaurer et de respecter des règles minimales pour vivre en société. Evidemment elles sont aujourd’hui plutôt le fruit de parlements et de systèmes législatifs que de Dieu, au moins dans les démocraties, mais sans règle le peuple revient rapidement à l’anarchie (le veau d’or). Malgré tout, les Etats religieux continuent à adorer Dieu et à mettre en œuvre l’intégralité de ces textes millénaires, un peu dépassés, qui n’ont pas été écrits par Dieu, semble-t-il, mais par des hommes. Dans les régimes démocratiques certaines de ces règles bibliques subsistent encore aujourd’hui sous une forme ou sous une autre, celles qui relèvent du bon sens.

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