Sortie : 1948, Chez : Editions Denoël.
Dominique Rolin (1913-2012) est une écrivaine belge qui a beaucoup vécu en France où elle rencontra nombre des hommes de sa vie. C’est son aventure avec l’un d’entre eux qui aurait inspiré le roman « Moi qui ne suit qu’amour ».
Publié en 1948 ce roman d’amour se déroule dans une petite ville de province qui paresse autour d’un fleuve et où vit Colombe avec son mari et ses deux enfants. Une vie bien rangée et sans trop d’originalité jusqu’à ce que Colombe rencontre un sculpteur installé non loin de sa maison familiale. Elle rentre alors dans une folle histoire d’amour qui se termine par la chute finale et la trahison de son amoureux. Pendant cette embardée sentimentale elle affronte la rébellion et la fuite de son fils aîné, la passivité de son mari qu’elle aurait voulu voir se révolter et, bien sûr, l’injustice qu’elle subit à sa naissance quand sa mère est morte en couches.
Le roman date de 1948, son style est un peu suranné mais la tragédie amoureuse est éternelle. Elle est narrée avec finesse par la romancière qui use même de termes un peu crus pour l’époque lorsqu’elle aborde les phases charnelles de cet amour fou. Elle analyse avec la même lucidité le reflux de l’amour, la panique de celui qui est abandonné, la lâcheté de celui qui abandonne. C’est une très vieille histoire.
Dominique Rolin est l’auteure de nombreux romans qui ont été régulièrement primés en France. Elle a entretenu une relation au moins littéraire avec Philipe Sollers et leur correspondance a été publiée après sa mort.
Une lectrice attentive nous signale que cette relation n’a pas été que littéraire.
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