« Bruch & Brahms » à la Philharmonie de Paris

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L’Orchestre de Paris joue ce soir sous la direction de Christoph Eschenbach, son ancien directeur musical entre 2000 et 2010, pianiste émérite reconnu mondialement. A 84 ans, démarche hésitante, habillé de noir, le crâne toujours éternellement poli émergeant de son col Mao, malgré la rigidité toute germanique dont il ne se départ pas (on a un peu envie de claquer des talons en le saluant…), il est capable d’emmener son orchestre au bout de sa baguette vers les sommets de la musique romantique allemande.

Il s’agit aujourd’hui du double concerto pour clarinette et alto op. 88 de Max Bruch (1838-1920) et du quatuor avec piano n°1 op. 25 de Johannes Brahms (1833-1897) transcrit en version orchestrale par Arnold Schönberg (1874-1951). Musique romantique certes, mais enlevée et dynamique, fort peu larmoyante. Le quatuor réorchestré, en particulier, est même guilleret comme une cavalcade dans un champ de coquelicots un jour de printemps en Bavière. Le maestro est tellement imprégné de la musique de Brahms qu’il le dirige sans partition.

Une très jolie soirée musicale portée par le talent de tous ces musiciens dédiés à des compositeurs de génie.