Un joli film du réalisateur hongrois Gábor Reisz, que l’on dirait tourné en Super8, narrant la petite histoire d’une famille hongroise sous le régime politique actuel de Victor Orban. Abel est un élève distrait qui échoue au bac. Par mégarde il a laissé épinglé sur son costume une cocarde qu’il portait pour la fête nationale mais qui habituellement marque aussi l’appartenance au parti au pouvoir. Il s’en suit un imbroglio dans lequel interviennent les parents d’Abel, plutôt conservateurs, un professeur plutôt progressiste, une journaliste plutôt jolie et fouineuse, une amoureuse d’Abel plutôt versatile, le tout ponctué des évènements ordinaires de la vie de Monsieur Tout le monde. Abel se pense incapable, sa fiancée le quitte mais ses parents comprennent son mal-être et, finalement, le réconfortent. On dirait aujourd’hui qu’il est « déprimé ». On ne s’ennuie pas devant ce film découpé en chapitres journaliers étalés sur une semaine estivale à Budapest.