Du bon et du moins bon pour les JO

Alors que la gabegie financière des jeux olympiques d’été à Paris, PARIS-JO-2024, est désormais irréversible, la cérémonie d’ouverture étant prévue pour la semaine prochaine, une bonne nouvelle se profile à l’horizon concernant les JO d’hiver 2030 pour lesquels la France, toujours à l’affut de nouvelles dépenses publiques, a posé sa candidature. L’immobilisme actuel du parlement rend pour le moment impossible la fourniture des garanties financières attendues par le Comité international olympique (CIO) pour accepter la candidature. Ces « garanties financières » qui relèvent d’un racket librement consenti nécessitent des lois que la France est dans l’incapacité de voter pour le moment. Il s’agit principalement (i) de l’exonération de tous droits et taxes pour les opérations commerciales menées par le CIO à l’occasion des JO en question et, (ii) d’une garantie financière globale délivrée par l’Etat hôte qui indemniserait le CIO en cas de crise économique (economic shortfall) qui nuirait au programme olympique.

G2.2: Tax-related guarantee whereby authorities commit to take all necessary measures to fulfil the tax-related requirements of the Olympic Host Contract and give full effect to these provisions, in a manner guaranteeing:

i. ability of the OCOG to enjoy full benefits of the payments or other contributions made available by the IOC or IOC Controlled Entities, without being subjected nor impacted by direct or indirect taxes due in the host country;

ii. absence of any direct or indirect taxes due in the host country on the transactions between the OCOG and the IOC (including the IOC Controlled Entities) or between the OCOG and the Games Official Timekeeper;

iii. absence of double taxation for non-resident individuals (in particular the athletes) and the organisations to which such individuals belong, or by which they may be employed in the host country upon the occasion of the Games; and iv. treatment of the IOC and other relevant Olympic stakeholders that is no less favourable than the treatment of the domestic business operators with regard to indirect taxes.

G4.1: Games delivery guarantee, in the form of financial guarantees, covering a potential economic shortfall of the OCOG and ensuring that the OCOG can deliver the Games in accordance with Olympic Host Contract requirements and meet all of its financial obligations.

Lire la suite des garanties exigées sur le site du CIO : https://stillmed.olympics.com/media/Documents/Olympic-Games/Future-Host/Future-Host-Questionnaire-Annex.pdf?_ga=2.31887486.1992492241.1675867905-1713525779.1646819264

On peut espérer que la nouvelle assemblée nationale française se posera un peu plus de questions sur le degré de priorité à attribuer à ces dépenses somptuaires avant d’engager les contribuables français à financer de nouveau une organisation purement commerciale qui se qualifie « à but non lucratif » et dont le siège est à Lausanne en Suisse.

En attendant, les responsables du CIO et du comité olympique français paradent en conférence de presse derrière des bouteilles de Coca-Cola savamment disposées sur les tables de conférence pour expliquer pourquoi seuls les paiements par cartes Visa ou espèces sont acceptés dans les boutiques du CIO. Coca-Cola et Visa sont des donateurs historiques des JO, « à but non lucratif » bien entendu !

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