On ne dit plus « influenceuses à forte poitrine et à neurones déliquescents » mais on dit désormais « créatrices de contenus ».
C’est ainsi que le monde de Nabilla et de ses confrères est requalifié, sans doute pour cacher la bêtise abyssale dans laquelle ils entraînent le pays. Nabilla compte aujourd’hui 9,4 millions de « followers » sur son compte Instagram soit 14% de la population française, et elle n’est qu’un exemple parmi tant d’autres mais un cas tellement représentatif de l’abrutissement considérable des masses auquel participent ces « créateurs ». Le plus inquiétant est la progression de leur audience.
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Le cas de Nabilla est consternant par le nombre de ses suiveurs moins par son « contenu ». Elle se contente de faire des promotions commerciales de vernis à ongles et de parfum. Plus inquiétant, désormais tout le monde peut « influencer » sur ces réseaux dits « sociaux », divulguer des idéologies diverses, de Rima Hassan aux suprémacistes de tous bords, en passant par les terroristes religieux ou un président de la République française qui répond à des influenceurs sur TikTok. Et ces idéologues aux petits pieds sont quasiment certains de rencontrer un public.
Aujourd’hui, plus grand monde ne lit la presse composée par des journalistes professionnels et les jeunes générations « s’informent » majoritairement via le monde de Nabilla. C’est une défaite de l’esprit mais ce sont ces générations qui vont désormais gouverner le monde. Peut-être vont-elles se satisfaire de ces nouveaux canaux et laisser décliner l’intelligence ? Ce sera leur choix et nous en supportons déjà collectivement les conséquences.
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