Le chaos à l’Est

Et le chaos ukrainien continu : le République autonome de Crimée, officiellement ukrainienne depuis 1954, en fait une ville de garnison crypto-soviétique qui abrite une partie de la flotte de guerre russe via un bail de location (un peu comme le port de Tartous en Syrie, ou celui de Guantanamo à Cuba pour les américains), appelle la grande Russie à son secours face au « pouvoir fascisant et terroriste auteur du coup d’état de Kiev ». N’écoutant que son cœur, Moscou y envoie des troupes, en plus de celles y résidant déjà en permanence. L’Occident crie avec l’Ukraine contre cet oukase, etc. etc. Fabius-et-ses-pochettes-ridicules est prêt à repartir à l’Est !

Soyons réalistes, après l’Ossétie du sud et l’Abkhazie récupérées par les russes sur la Géorgie après la guerre ridicule de 2008, la Crimée risque de suivre la même voie. Qui ira contester aux russes un territoire où ils sont déjà installés depuis des décennies et où la population est très majoritairement en leur faveur. Cela fera par ailleurs une portion de territoire en moins à refinancer. Si l’Ukraine ne se tire de son maelstrom en cours qu’avec la perte de la Crimée, ce sera un moindre mal… A moins que Fabius-et-ses-pochettes-ridicules ne soit prêt à affronter l’armée russe pour faire prévaloir le droit international ?

On attend le moment où Poutine expliquera doctement que la Russie s’est portée au secours de la Crimée comme la France a répondu à l’appel du Mali ou de la Centrafrique pour lutter contre le terrorisme…