Palais impérial de Compiègne


Le Château de Compiègne a accueilli tout ce que le pays a compté de têtes couronnées depuis Charles V et son achèvement en 1380. D’abord médiéval, il fut transformé par Louis XV puis son successeur Louis XVI puis les empereurs français. La République a mis bon ordre à toute cette royale gabegie, un peu clinquante sur les bords, et transformé ce palais en musée afin que les citoyens puissent se recueillir devant les cendres de la mégalomanie impériale. On y croise de nombreux touristes britanniques, sans doute à la recherche de ce qu’il ne faut pas faire pour maintenir une monarchie en état de marche.

Le visiteur déambule dans les appartements de Napoléon 1er et de Joséphine qui firent remettre en état le château après les dommages de la révolution de 1789. Napoléon III poursuivit la tradition et tout un petit monde lié au pouvoir impérial s’y réunit régulièrement, les diplomates mêlés aux scientifiques, les princes avec les artistes, pour chasser, deviser, écouter des concerts, assister à des pièces de théâtre, bref la vie de cette haute société qui fit progresser l’Histoire des hommes, souvent avec pertes et fracas.

Partie intégrante de cet édifice est le musée nationale de la Voiture dans lequel s’entasse une collection de véhicules hippomobiles du XVIIIème siècle jusqu’à l’apparition des premières automobiles motorisées dont l’on voit la Citroën à chenilles qui participa à l’expédition Citroën en Centre-Afrique dans les années 20 (la « Croisière Noire »), de Colomb- Béchar à Tananarive.