La justice japonaise

L’emprisonnement en garde à vue au Japon du pédégé du constructeur automobile Nissan, Carlos Gohsn, pour soupçons de malversations financières au détriment de l’entreprise qu’il dirigeait, permet de réaliser ce dont est capable une justice de choc qui ne plaisante pas. Les délinquants en col blanc peuvent rester en prison des mois pour attendre leur jugement et c’est ce qui est train de se produire pour ce pédégé. A chaque fois que la fin de sa garde à vue approche de son terme, une nouvelle inculpation tombe et le garçon reste derrière les barreaux, a priori sans l’ombre d’un traitement de faveur.

Sans doute les (nombreux) responsables français qui accusent en permanence la justice nationale d’être « aux ordres du pouvoir », de « ne pas respecter la présomption d’innocence », et bla-bla-bla et bla-bla-bla, devraient regarder d’un peu plus près comment la chose judiciaire se déroule dans une démocratie comme le Japon, ils apprécieront peut-être un peu plus notre système national, sans doute perfectible mais aussi globalement respectueux des droits des droits des justiciables. La justice japonaise décidera de la culpabilité ou de l’innocence de M. Gohsn. Quoi qu’il ait fait, il devait savoir que travailler et vivre (au moins à épisodes) dans un pays étranger vous soumet aux lois et règlements dudit pays et qu’il convient de s’y plier si l’on ne pas encourir les foudres de la justice locale, surtout lorsqu’elle est sévère comme au Japon.