Les aboyeurs pro-Sarkosy ont hurlé à la lune suite à la mise en examen de leur héros pour une sombre affaire de financement électoral qui n’a pas beaucoup d’intérêt. La palme revient à Henri Guaino qui en vieillissant devient de plus en plus irritable et colérique. Donc tout ce petit monde s’est déchaîné contre les trois juges responsables de l’affront fait à leur vedette faisant assaut de toutes les beaufitudes politiques dont est capable une meute d’élus en quête de suffrages populistes. La Morano, poissonnière à l’UMP, toujours toute en subtilité, a dit fort : « C’est simple, il y a eu l’affaire d’Outreau avec un magistrat, un juge d’instruction dépassé… Et là nous avons maintenant l’affaire Sarkozy avec un juge engagé. »
Hier le juge Gentil a reçu une lettre de menace adressée à « Monsieur le juge Gentil, su Syndicat de la magistrature, fondé en mai 1968. Groupuscule de juges rouges révolutionnaires, socialo soviétiques, totalitaires, enragés et engagés politiquement. » S’en suit toute une logorrhée menaçante dans laquelle est associé le journaliste Elkabbach et annoncé que « l’un des vôtres va disparaître… » etc., etc. Deux balles à blanc sont jointes au courrier. C’est peut-être un canular, ou c’est peut-être un courrier inspiré par tout ce déchaînement de beaufitudes politiques constatés ces derniers jours. De la buvette de l’assemblé eu café du commerce il n’y a qu’un pas.