Bourgi en remet une couche et informe que Le Pen aurait également été bénéficiaire en 2007 des valises africaines, pourquoi pas mais on se demande alors quel est l’intérêt des payeurs africains ? A cette époque, Le Pen n’avait vraiment aucune chance/risque d’être élu président alors pourquoi l’arroser ?
Et puis surtout pourquoi un soudard de la françafrique sur le retour, sans doute riche, vieillissant, pourquoi se met-il sur le dos une affaire pareille ? En principe il en a maintenant pour des années de procédure judiciaire, des haines féroces jusqu’à la fin de ses jours et des embrouilles qu’il emmènera dans les feux de l’enfer. Est-il en service commandé du genre je me sacrifie en dénonçant, ce que tout le monde sait, pour nuire définitivement ? On a tout de même du mal à croire à la version de l’intéressé qui explique dans JDD :
Pourquoi prendre la parole aujourd’hui ?
JDD – Journal du dimanche (11/09/2011)
Avant toute chose, je veux dire que je parle en mon nom personnel, je ne suis mandaté par personne. Pierre Péan, que je connais depuis vingt ans, est venu me voir pour son enquête sur Alexandre Djouhri et, de fil en aiguille, nous avons un peu parlé de quelqu’un que je connais bien, Dominique de Villepin. Depuis quelques jours, j’observe, je lis et j’entends les commentaires de ce dernier sur l’enquête de Pierre Péan. Trop, c’est trop. À 66 ans, j’en ai assez des donneurs de leçon et des leçons de morale… J’ai décidé de jeter à terre ma tunique de Nessus[1], cet habit qui me porte malheur et que je n’ai jamais mérité.
Comme si le Bourgi se sentait soudain investi d’une mission de purification de la politique française à la corruption de laquelle il a travaillé toute sa vie avec efficacité et persévérance… C’est un peu difficile à avaler.
[1] La « tunique de Nessus » fait référence à Nessus, le centaure qui fit traverser le fleuve à la femme d’Hercule, Déjanire, avant d’être tué par ce dernier car il, au milieu du fleuve, il manifesta des intentions séductrices à l’égard de son épouse. Avant de mourir il lui remit sa tunique tâchée de son sang et supposée ramener son mari à elle en cas d’infidélité de celui-ci. Un jour Déjanire remit la tunique à Hercule qu’elle soupçonnait de la tromper, celui-ci la porta et fut immédiatement consumé de l’intérieur par cette tunique, Déjanire se suicida devant le mal fait à son mari pendant que celui-ci demandait qu’on l’immole pout mettre fin à ses souffrances. La tunique n’était donc pas un élixir d’amour mais une arme pour tuer l’infidèle.